THE COMPLEX | PERSPECTIVES

THE COMPLEX | PERSPEXTIVES
 
rec.date: 2. - 5. November 2010 | Hochschule der Künste, Berlin | engineer: Matthias Erb | mastering: Matthias Erb | photos: Hubert Bergmann, Nicolai Rissmann, Alex Bergmann | artwork: Nicolai Rissmann, www.nicolai-rissmann.de | liner notes: Rigobert Dittmann, www.badalchemy.de | legal affairs: Thomas Blaser, www.ra-blaser.de | composition by: THE COMPLEX | conducted by Hubert Bergmann|p und c: mudoks records 2011|www.mudoks.com | Werkstatt für improvisierte und neue Musik

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- THE COMPLEX -

Leser denken bei Überlingen an Martin Walser, Waffenhändler an das Bodenseewerk der Diehl-Gruppe. An besonderer Musik Interessierte sollten an Hubert Bergmann denken, in Personalunion Pianist, Leiter seines feinen Labels Mudoks Records und umtriebiger Werkmeister für improvisierte und neue Musik. Und als Musikpädagoge der Anstifter und Mentor eines Projektes, das in der Musiklandschaft Seinesgleichen sucht.

Das begann vor gut 8 Jahren mit einer Handvoll 8-, 9-jähriger Buben, die unter Bergmanns Anleitung lernten, Musik zu „spielen“. Einfach Musik, nur die Alten sagen dazu „Improvisation“. Saxophone, Cellos, einer trommelte, einer machte den Tastenmann, alle rasselten und klopften zudem, wie es sich für eine Rasselbande gehört.

„Mammut“ (Stand 2006) und „Open Curtain“ (Stand 2008) damals noch mit dem Bandnamen „Halfpipe“, dokumentieren die Spielfreude dieser kleinen Bande und ihre interessante Entwicklung vom Naiven zum Knowhow und zu eigenen musikalischen Ideen, die schnell über bloßes Malen mit Tönen kreuz und quer hinaus gingen. Als Anregung wirkte Giacinto Scelsis Vorstellung, dass Musikmacher so etwas wie Medien sind, die Klänge in eine irdische Form bringen. Die Jungs begannen entsprechend als kleine Turnschuhschamanen, mit Steinzeitsamba und Dschungelklimbim, ohne Angst vor schrägen Tönen, holprigen Beats und wackeligem Tempo.

Da wurde katzenartig gekratzt und getrötet und scratch-orchestral geplinkt und geplonkt, ganz abseits mediengeiler DSDS-Krämpfe. Die Ambition geht statt dessen dahin, sich nicht den nächstliegenden Schuh anzuziehen, sondern den Wildwuchs wuchern zu lassen - Stichwort: Dschungel.  
„Open Curtain“ zeigt das gewachsene Selbst-Bewusstsein und schon auch jazziges Knowhow der nun 14-jährigen. Die, statt wie alle Anderen auf den größten Scheißhaufen zu schwirren, sogar den Mut aufbringen zu für Buben untypisch leisen Stücken. Da gelingt Allerhand, das in einem Blindfoldtest locker den Jugendschutz umgeht.

2010 ist aus der Bande eine Band geworden: Julian Seyfried - Cello, Phil Nylund - Piano, Joe Eschrich - Schlagzeug, Alexander Bergmann - Altosaxophon & Bassklarinette. Im November bot sich ihnen die Gelegenheit, ihre Schulbücher und Waldorf-gärtnerischen Mistforken mal aus der Hand zu legen und im Studio der Hochschule der Künste in Berlin vier Tage lang sich einen Schaffensrausch anzusaufen.

Zum Wohlgefallen ihrer Muttis, die die Champions kochtechnisch bei Kräften hielten. Von fast 80 (!) gekippten Tröpfchen sind hier die frühreifsten, spätgelesensten, altklügsten, neugescheitesten, überlingischsten, ach was, natürlich die hochprozentigsten zu hören. Durchwegs Selbstgebranntes, mondscheinpoetisch angejazzt, alteuropäisch ausgereift, verblüffend abgeklärt.

Bergmann Jr. mit junger Liebe zu Bassklarinettengegurre, Nylund mit pianophilen Fingerspitzen, die sich auch ins Innenklavier vorfummeln, Seyfried abwechselnd grillig und sonor, Eschrich sowas von leichthändig.

Was ist das denn für eine Jugend? Nichts als Lotterleben und Kunst im Sinn. Wie soll da unsere Rente sicher sein?

Rigobert Dittmann | bad alchemy   
 

 



En entendant parler de la ville de Überlingen, ceux qui aiment la littérature pensent à Martin Walser, les trafiquants d’armes à l’usine du groupe Diehl. Ceux qui s’intéressent à une musique hors du commun devraient penser à Hubert Bergmann, pianiste, directeur du noble petit label Mudoks Records et promoteur intrépide de musique improvisée et innovatrice. Dans sa fonction de professeur de musique, il est également l’instigateur et mentor d’un projet musical sans pareil.

- THE COMPLEX -
Cela a commencé il y a 8 ans environ, par un groupe de garçons de 8 à 9 ans qui, sous l’égide de Bergmann, apprenaient à „jouer“ de la musique. Simplement de la musique; les aînés appellent cela „improvisation“. Il y avait des saxophones, des violoncelles, il y avait un garçon avec un tambour, un autre au clavier, et cela „cliquetait“ et „cognait“, comme il se doit pour des garçons de cet âge.

Avec „Mammut“ (en 2006) et „Open Curtain“ (en 2008), le petit orchestre, qui s’appelait encore „Halfpipe“, faisait preuve d’enthousiasme, et de leur intéressante évolution qui passait de la naïveté au savoir-faire et aux conceptions musicales individuelles, qui ont vite fait de dépasser le simple „gribouillage“ musical fait de sons s’échappant dans tous les sens. Le tout inspiré par le concept de Giacinto Scelsi, selont lequel ceux qui font de la musique sont des sortes de médiateurs qui donnent aux sons une forme „terrestre“. Notre troupe a commencé comme des mini-chamanes en baskets, jouant de la samba préhistorique et un tralala de jungle, sans avoir le moins du monde peur de notes fausses, de beats cacophoniques et de rythmes incertains.

Cela grattait, trombonnait, scratchait, pinçait et tambourinait, loin des guéguerres médiatisées à la „Nouvelle Star“ de rigueur en ce moment. Au contraire, l’ambition était de ne pas adopter la tendance à la mode, mais de laisser libre cours à la prolifération, comme dans la jungle.

„Open Curtain“ montre l’assurance croissante des ados de 14 ans, et leur savoir-faire de jazzmen. Au lieu de se conformer à ce qui est „tendance“, ils ont le courage de jouer des pièces douces, inhabituelles pour des garçons. Ils réussiraient à contourner la protection des mineurs dans le Blindfold test.

En 2010, la bande est devenue un orchestre: Julian Seyfried - violoncelle, Phil Nylund - piano, Joe Eschrich - batterie, Alexander Bergmann – saxophone alto et clarinette basse. En novembre, ils avaient l’occasion de ranger leurs livres scolaires et leurs fourches à fumier (habituelles dans les écoles Steiner, férues de travail dans la nature) et de s’enivrer d’un travail acharné de quatre jours dans les studios de la Haute Ecole d’Art de Berlin.

De quoi plaire aux mamans des champions, qui les chouchoutaient avec leur cuisine. De presque 80 crus créés de la sorte, nous présentons ici les plus précoces, les plus „vendange tardive“, les plus bêcheurs, les plus malins et les plus ivres. Gravés „maison“, „jazzés“ au clair de lune, sophistiqués à l’ancienne et étonnamment décantés.

Bergmann junior, récemment pris d’une passion pour le roucoulement de la clarinette basse, Nyklund et ses doigts pianophiles, Seyfried, tour à tour cri-cri ou sonore, Eschrich et sa main ultra-légère.

Quelle jeunesse, qui ne pense qu’au plaisir et à l’art. Et qui va payer notre retraite?

Rigobert Dittmann | bad alchemy

Traduction Lucie Ernsthausen


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